Un jour de mai 1943, à l’aube, les Allemands pénètrent dans le village de Jallet pour arrêter Alphonse Mahy, « Le Major » commandant du GII (un réseau de résistance).

Ne trouvant pas Alphonse Mahy, les Allemands arrêtent son père, Alfred Mahy. « Plaqué  contre le mur de l’école, il ne voudra jamais lever les mains » raconte Jean Renoy, un des témoins de la scène.

Pendant ce temps-là, les Allemands descendent du Sardoneux vers la ferme d’Hodoumont. Prévenu par un habitant du Sardoneux Charles Lambotte, fermier, occupant cette ferme, fait fuir par l’arrière du bâtiment vers les bois environnants la dizaine d’hommes (réfractaires pour la plupart) qu’il cachait.

        Les Allemands entourent la ferme et le château  et pénètrent dans la ferme.

Dans la cour, l’officier allemand tient en joue Charles Lambotte avec son revolver et lui lit la liste des noms des hommes qu’il cachait. Au premier nom entendu, Charles devient pâle puis parvient à se ressaisir en disant qu’il ne cache personne et que les nombreux lits trouvés sont occupés par des saisonniers flamands qui travaillent à la ferme. L’officier ordonne à Charles Lambotte, accompagné d’un soldat allemand, d’aller chercher les Flamands en question.

Arrivé à la campagne où ces derniers travaillent, le soldat allemand ne comprenant pas le français, Charles leur dit : – Vous logez tous à la ferme ! Ce qu’ils confirment tous devant L’officier. L’officier fait monter Charles dans un camion où se trouve Alfred Mahy  puis le fait redescendre. Ils s’en vont.

Il y a 2 explications à cela : Charles Lambotte raconte que l’officier a discuté avec son subalterne et a décidé de le faire redescendre du camion car ils n’avaient rien trouvé. Son

épouse Sylvina Lambotte raconte que l’officier l’a observée, elle était avec ses 4 jeunes enfants autour d’elle. A cet instant, il a pris la décision de faire descendre Charles du camion. Aline Marion, mère de Charles Lambotte remercie le Seigneur en offrant un « Petit Jésus de Prague » à l’église de Filée (toujours présent dans l’église).

 

  Alfred Mahy est déporté dans le camp de concentration de Groos-Roosen. Il y décède le 8 novembre 1944.