Témoignages – Witness

Témoignages – Witness

Témoignages – Witness

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Document envoyé par Brigitte d’Oultremont – trouvé au CEGES  – Document sent by Brigitte d’Oultremont – found in CEGES

 

Des Modaviens se souviennent des évènements et racontent.

Modaviens remember the events and tell.

  • René Vigneront, 85 ans a vu le crash : L’avion était en feu, le chasseur Allemand continuait à attaquer. L’avion s’est alors transformé en boule de feu et s’est écrasé. Il a entendu une violente explosion. Les Allemands sont arrivés 2 heures plus tard et ont interdit l’accès au lieu du crash.
  • René Vigneront, a 85 years old who saw the crash : The aircraft was on fire, the German fighter continued to attack. Then the plane turned into a fireball and crashed. He heard a violent explosion. The Germans arrived 2 hours later and they prohibit the access to the location of the crash.
  • Jeannine Mathy, 83 ans (14 ans à l’époque) est allée voir l’avion : Je m’en souviens comme si c’était  hier, je suis allée voir l’épave de l’avion avec 3 amies (Paula Fidalgo Franco, Henriette et Maria Liemans). Nous sommes arrivées sur les lieux du crash dans l’après-midi (peut-être le lendemain), l’épave n’était plus en feu et il n’y avait aucun allemand qui la surveillait. Celle-ci est restée 2 à 3 jours avant d’être enlevée. Les parachutes ont été récupérés et ont servis à confectionner plusieurs chemisiers pour les jeunes filles de Modave.
  • Jeannine Mathy, 83 years old (14 years old at the time) went to see the plane: I remember like it was  yesterday, I went to see the wreckage with 3 friends (Paula Fidalgo Franco, Henriette and Maria Liemans). We arrived on the site of the crash in the afternoon (perhaps the next day), the wreckage was no longer on fire and there was no German who was watching. It remained 2-3 days before being removed. Parachutes were recovered and served to make several blouses for young girls of Modave.
  • Jeanne Douhard, 19 ans en 1943 : « Cette nuit-là, j’ai été réveillée par l’explosion de l’avion. Le matin avec des amis nous sommes allés voir l’avion. Nous nous sommes dirigés vers le Petit Modave et nous avons suivi le sentier qui mène à Survillers. Les Allemands étaient présents autour de l’épave et dès qu’ils nous ont vus, ont tiré en l’air pour nous faire fuir. Nous sommes redescendus  vers Petit-Modave aussi vite que nous avons pu. »
  • Jeanne Douhard, 19 in 1943: “That night, I was woken by the explosion of the plane. With friends in the morning, we went to see the plane. We went to Petit Modave and followed the path to Survillers. The Germans were presents around the wreck and when they saw us, they fired into the air to scare away us. We headed to Petit Modave as fast as we could.”
  • Témoignage de Robert Douhard, frère de Jeanne : « Je me rappelle avoir vu de la fenêtre de ma chambre l’avion en feu passant derrière l’église de Modave. »
  • Robert Douhard, Jeanne’s brother: « I remember seeing by the window of my room the plane on fire that passed behind the church of Modave”
  • Témoignage de Madame Chavagne : Mon Mari, Monsieur Chavagne, décédé, avait 19 ans en 1943. Il avait écrit dans un carnet :  » Un appareil anglais est tombé dans le pré Lamarche dans la nuit du 27 août au 28 1943. La nuit de vendredi à Samedi.  » La famille Chavagne vivait dans une ferme proche du lieu du crash. Ils ont vu l’avion en feu arriver et ont cru qu’il allait s’écraser sur la ferme. La mère de Monsieur Chavagne a dit : « Mon Dieu, l’avion vient vers nous, nous allons être tués. » L’avion s’est écrasé un peu plus loin. Le pilote a essayé de ne pas s’écraser sur  les maisons. Un des membres de l’équipage qui avait sauté en parachute près de Clavier est venu  avant l’arrivée des Allemands  sur le lieu du crash par le bois. Caché par une grosse haie, il voulait voir s’il y avait des survivants. Les Allemands ont mis beaucoup de temps pour trouver le lieu du crash. Dès qu’ils sont arrivés, ils ont chassé les personnes qui étaient venues voir l’avion et ont réquisitionné la ferme de la Famille Chavagne pour y loger. Les Allemands ont interdit d’approcher l’épave pendant environ 15 jours. Ils ont découpé ce qui restait de l’avion et ont emporté les morceaux par camion. Monsieur Davin,  menuisier à Modave était un homme qui n’avait jamais peur.  Il a fait une croix en bois et est allé la mettre à l’endroit du crash malgré la présence des Allemands.
  • Testimony of Ms. Chavagne: My Husband, Mr. Chavagne, deceased, was 19 years old in 1943. He had written in a book: One English aircraft fell into the “pré  Lamarche” on the night of August 27 to 28 1943 Friday to Saturday. Chavagne family lived on a farm near the crash site. They saw the burning plane arrived and thought they were crashing on the farm. Mr. Chavagne’s mother said: « My God, the plane comes to us, we will be killed. The plane crashed a little further. The pilot tried to avoid crashing into homes One member of the crew who had  parachuted near Clavier came before the Germans arrived on the crash through the wood, it was hidden by a thick hedge. He wanted to see if there were any survivors. The Germans have  put a lot of time to find the crash site. When they arrived, they chased the people who came to see the airplane. They commandeered the farm of the Family Chavagne to accommodate. The Germans were prohibited from approaching the wreckage for about 15 days. They cut what was left of the plane and took away the pieces by truck. Mr. Davin, Modave carpenter was a man who was never afraid. He made a wooden cross and went to put it on the location of the crash, despite the presence of the Germans. (The cross seen on Chris  Catley’s photos)56 21   pierre-davin-001 Pierre Davin
  • Témoignage de Jean-Marie Maréchal:   » Mes parents habitaient à Romont. Cette nuit-là, mon père s’est réveillé  et a vu l’avion en feu qui se dirigeait vers Romont. Il a réveillé ma mère en disant :  » Ghislaine, lève-toi, c’est pour nous. « L’avion bifurqua vers Survillers. »
  • Testimony of Jean-Marie Maréchal:  » My parents lived in Romont. That night, my father woke up and saw the plane on fire heading towards Romont. He woke up my mom saying, « Ghislaine, Arise, it is for us.  » Then The plane has branched off to Survillers.”
  • Témoignage de Colin Rodgers, le frère de Ronald: Septante ans sont passés et très peu de souvenir restent maintenant, bien que je ne me rappelle très bien le soir après le raid lorsque le policier local frappa à la porte avec cette lettre du ministère de la Guerre.
  • Testimony of Colin Rodgers, Ronald’s brother : Seventy years is an age gone by which very few remember of now, although I do vividly recall the evening after the raid when the local policeman knocked at the door with that letter from the War Ministry.
  • Témoignage de Madame Jeannine Rome : 70 ans après le crash, je m’en souviens : j’étais sur place ! Etant en vacances chez nos cousins Joseph et Elie Chavagne et leur fils René, de mon lit j’ai vu la boule de feu se diriger vers nous. Agée à ce moment de 8 ans, mes souvenirs sont assez flous, mais je confirme les précisions qu’a données Madame Mariette Chavagne – veuve de René – dans son témoignage : notamment l’intervention rapide des soldats allemands ainsi que la réquisition de la ferme où ils sont restés de nombreux jours.
  • Testimony of Mrs Jeannine Rome: 70 years after the crash, I remember: I was there! Being on holiday at our cousins Joseph and Elijah and their son René Chavagne, from my bed I saw the fireball towards us. At This time, aged 8 years, my memories are rather vague, but I can confirm the details given by Madame Mariette Chavagne – widow of René – in his testimony, including the rapid German soldiers’ intervention and requisitioning of farm where they remained for many days.
  • Témoignage de John Brown, beau-fils de William Palmer : Bill ne voulait jamais parler de l’époque de la RAF. Il disait que c’était un travail qui devait êtrefait et il le faisait. Il s’est échappé et a été décoré l’année suivante de la DFM par le roi, mais il ne s’est jamais considéré comme un héros. Une fois, que nous discutions, il m’a dit après quelques minutes : “Risquerais-tu ta vie pour ta famille ?” et j’ai répondu : “Oui”. Il m’a demandé alors : “Risquerais-tu ta vie pour un total étranger qui viendrait d’un autre pays ?”, J’ai dit : “Non, probablement pas”. Il a répondu : “C’est ce que les membres de la Résistance ont fait pour moi, ce sont eux les vrais héros, et ce sont eux qui auraient dû recevoir les  médailles, pas moi.”
  • Testimony of John Brown, Son-in-law of William Palmer : Bill would never talk about his time in the RAF. He held the view that there was a job to be done and he just got on and did it.  He escaped capture and was awarded the DFM from the king in the following year, but he did not think of himself as a hero. There was one occasion when we talked; after a discussion lasting several minutes he said to me, « Would you risk your life for your family? » and I replied ‘Yes’. Then he asked « Would you risk your life for a total stranger who came from another country? » I said ‘No, probably not’. He said « That is what the members of the underground did for me, they are the real heroes, and they are the ones who deserve the medals, not me. »
  • Témoignage de Guy Chantraine : J’étais gamin lorsque l’avion s’est écrasé à Modave. Je me souviens avoir entendu du bruit et vu une lumière dans le ciel. Je n’ai pas vu le crash mais je me souviens du bruit de l’explosion. Le lendemain, j’ai voulu aller voir l’épave avec des copains. On est monté par le chemin du Petit-Modave. A la sortie du bois, on a aperçu les soldats allemands qui gardaient les débris. On est resté caché en espérant ne pas se faire repérer. L’avion était en morceaux, seule la queue était restée presque intacte.
  • Testimony of Guy Chantraine: I was a kid when the aircraft crashed in Modave. I remember having heard the noise and saw a light in the sky. I have not seen the crash but I remember the noise of the explosion. The next day, I wanted to go see the wreckage with buddies. We have borrowed by the path of the Petit-Modave. At the exit of the wood, we saw the German soldiers who guarded the debris. We remained hidden hoping not to get spot. The aircraft  was in a piece, only the tail remained almost intact.
  • Léa Doris, 16 ans en 1943 : «  J’ai vu l’avion s’écraser » « Un combat aérien nous a réveillés, papa a dit : « Il y en a un qui est touché. » Nous nous sommes levés et nous avons vu  l’avion  s’écraser. C’était l’apocalypse ! Le ciel était éclairé. Nous nous sommes habillés et nous nous sommes rendus au site  du crash car il y avait certainement des tués et peut-être aussi des blessés à secourir. L’avion a évité le village de Modave et  les fermes de Mr Chavagne et Mr Lemmens. Le carnage a été évité. C’est gravé dans ma mémoire jusqu’à ma mort.  Un parachutiste a été retrouvé mort entre la Maison Communale et Vervoz. Le lendemain, mon papa reconnaît dans le train  vers Ciney des résistants avec 2 hommes, certainement les aviateurs. »
  • Léa Doris,16 years old in 1943: « I saw the plane crashing » « An aerial combat woke us up, Dad said: » There is one that is affected. « We got up and we saw the plane crashed. It was the  Apocalypse, the sky was lit. We dressed and we went to the crash site because there were certainly men killed, and perhaps too men injured to help. The plane avoided the village Modave and farms of Mr Chavagne and Mr Lemmens. The carnage  was avoided. It is etched in my memory until I die. A paratrooper was found dead between the town hall at Clavier and  Vervoz. The next day my dad recognizes in the train to Ciney resistants with two men, certainly the airmen.”